Communiqué


2 Octobre 2002

Procès de trois des attentats commis en 1995

L'audience du mercredi 2 octobre a été marquée par les propos et le comportement inadmissibles de Bensaid, l'un des deux auteurs présumés des attentats, à l'encontre des victimes.
Il a traité les victimes avec mépris, indiquant qu'il se trouvait "devant des personnes qui se disent victimes". 8 morts, 200 blessés, des vies arrêtées, des vies brisées, des familles marquées à tout jamais par la souffrance et la douleur. S.O.S. Attentats, scandalisée, ne peut tolérer cette arrogance, insolente et insultante pour les victimes, cette ignorance délibérée de la douleur des victimes prises au hasard dans la population civile d'un Etat.
Tandis que Bensaid finissait, enfin, par avouer être membre du G.I.A. en 1995, l'accusé a indiqué qu'il n'était pas, lui, un extrémiste, juste un résistant et un combattant. S.O.S. Attentats rappelle avec vigueur qu'elle ne confond pas extrémistes religieux et adhérents à quelque religion que ce soit ; que la Résistance ne signifie pas l'assassinat de personnes appartenant à une population civile ; que, quelle que soit la cause défendue et l'honneur de cette cause, les attaques délibérées contre les populations civiles sont non seulement prohibées par le droit international conventionnel et coutumier, mais qu'elles sont contraires à l'esprit de libération.
La Résistance "noble" cesse là où commencent les assassinats indiscriminés contre les populations civiles.
Quant à Belkacem, auteur présumé de l'attentat à la station du RER Musée d'Orsay, S.O.S. Attentats rappelle que son avocat Me Berton avait indiqué par dépêche AFP du 27 octobre 2000, "mon client a accepté d'assumer la responsabilité de ses actes et a fait un pas vers les victimes en reconnaissant ce qu'il a fait". Et de poursuivre "Ces aveux, rares dans ce type d'affaires, permettront lors de l'audience d établir un débat totalement transparent sur son combat et sur son engagement". Aujourd'hui, Belkacem est revenu à nouveau sur ses aveux.
Traumatisées par les attentats, choquées par le procès en cours, les 213 victimes, parties civiles, accompagnées par S.O.S. Attentats, offensées une nouvelle fois, exigent le respect de leur douleur et de leur honneur.


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